"Les indicateurs se dégradent", alerte de nouveau la Direction générale de la santé (DGS) ce vendredi soir. 12 personnes sont mortes du covid-19 en France ces dernières 24 heures, portant le nombre total à 30 324 victimes depuis le début de l'épidémie. Plus encore, 2 288 nouveaux cas ont été détectés ces dernières 24 heures, soit près de 1 000 cas supplémentaires par rapport à la veille.
136 nouvelles admissions à l'hôpital ont été recensées, pour un total de 5 011 malades actuellement hospitalisés. Parmi eux, 20 nouveaux patients graves ont été admis en réanimation, portant le solde de patients dans ces unités à 383, contre 390 ce jeudi.
288 "clusters", ou foyers de contagion, sont toujours en activité sur le territoire, dont 21 détectés ces dernières 24 heures. Par ailleurs, entre le 29 juillet et le 4 août, 593 640 tests ont été effectués sur le territoire, avec un taux de positivité de 1,7%, en hausse également.
La région Auvergne Rhône-Alpes moins touchée que les autres
Les régions "Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Hauts-de-France et Guyane regroupent 69% des malades en réanimation", précise la DGS. Du 26 juillet au 1er août dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, l'indication de reproductivité R-0 du virus reste significativement au-dessus de 1. Selon les données SI-DEP, qui reposent sur les cas confirmés, il est de 1,31. Selon le réseau OSCOUR, basé sur les cas aux urgences, il baisse en revanche à 0,96.
D'après le dernier rapport de Santé Publique France, datant de jeudi soir, 15 foyers de contamination sont toujours en cours d'examination en Auvergne-Rhône-Alpes, dont 5 dans le seul département de la Haute-Savoie. Le port du masque est d'ailleurs obligatoire dans certaines rues d'Annecy ou de Megève, notamment.
Aucun cluster n'est, à ce jour, en cours d'investigation dans le département du Rhône. A Lyon, "les seuils ne permettent pas de dire que nous sommes en alerte", selon l’adjointe à la santé de la ville de Lyon, Céline De Laurens. On compte toutefois 3 clusters dans la Loire, 2 dans l'Ain, 2 dans l'Isère, 2 dans le Puy-de-Dôme ou 1 dans la Haute-Loire.
La DGS rappelle toutefois l'utilisation des gestes barrière et prône un meilleur respect ce ceux-ci, notamment chez les jeunes adultes, qui subissent plus rarement une forme grave de la maladie mais sont de puissants vecteurs de contamination.